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SUPERVISION

La CAF donne son feu vert

Par - Publié en octobre 2016
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 Réputée exigeante, la Confédération africaine de football (CAF) a mené plusieurs inspections concluantes au Cameroun, en vue de s’assurer de la bonne préparation des deux championnats.  

« Le Cameroun est prêt à organiser la CAN. Nous avons fait le tour des stades, des hôtels, le travail avance même s’il y a encore des choses à faire. Mais le tournoi n’a pas lieu demain, c’est en novembre. Nous croyons qu’au moment du tournoi, tout sera parfait. Nous saisissons cette opportunité pour féliciter le peuple camerounais, le gouvernement et son chef pour le bon travail que nous avons constaté jusqu’ici. Sans doute, le moment venu, la compétition aura bel et bien lieu au Cameroun et avec succès. » C’est en ces termes que le Tanzanien Leodegar Tenga, président de la Commission d’organisation, chef de la mission d’inspection de la Confédération africaine de football (CAF), s’est adressé au Premier ministre, Philémon Yang, le 27 juillet 2016 à l’issue d’une tournée de contrôle dans les principaux sites devant accueillir la prochaine CAN féminine. La mission conduite par Leodegar Tenga a d’abord inspecté les stades de la ville de Yaoundé, ainsi que les quatre hôtels retenus pour les équipes et délégations officielles. Avant de se rendre à Buéa et Limbé, où les représentants de la CAF ont pu apprécier les efforts fournis dans la région du Sud- Ouest pour que les infrastructures telles que le stade omnisports de Limbé, le Molyko Stadium, le Centenary Stadium et le Middle Farm Stadium, soient prêtes pour accueillir matches officiels et entraînements.

Si les officiels camerounais étaient heureux d’entendre le responsable de la CAF, c’est bien parce que le cahier des charges comportait des clauses aussi nombreuses que rigoureuses . Allégement des formalités de visa et douanières pour les officiels ainsi que les médias et supporters, simplification des transactions financières ou organisation  de la sécurité : l’équipe des dirigeants de la CAF n’a négligé aucun détail. Un véritable défi lancé au Cameroun, qui s’attend à des exigences encore plus importantes pour l’événement de la CAN 2019.

UNE RICHESSE CULTURELLE

La CAN féminine 2016 étant placée sous le signe de la fête, pour convaincre la CAF, il fallait aussi donner un avant-goût de l’accueil chaleureux que le pays réservera à ses hôtes. Et c’est dans ce sens qu’a été organisée la soirée de gala à l’hôtel Hilton de Yaoundé à l’attention des inspecteurs de l’organisme. L’objectif : mettre en avant la richesse et la diversité culturelles du pays. Leodegar Tenga et les 250 convives ont ainsi pu apprécier les danses traditionnelles issues des dix régions du pays, ainsi que des saynètes et autres prestations d’artistes camerounais de renom. Une soirée réussie, à en croire M. Tenga : « Le Cameroun ne peut pas être un si grand pays, avec des icônes comme Roger Milla et Samuel Eto’o, et ne pas pouvoir organiser une CAN », a-t-il ainsi relevé. Au-delà des réserves formulées notamment sur de légers retards dans les finitions de certains travaux d’infrastructures, les autorités camerounaises veulent voir dans ces missions de la CAF des raisons d’avancer encore plus résolument sur le chemin de la réussite, d’autant que le succès de la CAN féminine 2016 devrait préfigurer celui de la Coupe d’Afrique des nations masculine, que le pays accueillera en 2019.

« Nous avons remporté les trophées mais il y avait comme un goût d’inachevé de ne pas avoir organisé de CAN depuis quarante-quatre ans. Nous considérons ce séjour des inspecteurs de la CAF comme un moment fort et de galvanisation pour le travail déjà accompli », a conclu le ministre des Sport et de l’Éducation physique, Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt.