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Hommage

Sindika Dokolo, l’enfant de l’art

Par zlimam - Publié en novembre 2020
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Certains voudraient le réduire à sa caricature, à l’image du golden-boy globalisé, privilégié, « démasqué » par l’affaire des Luanda Leaks, à son statut d’amateur d’art « par intérêt ».

Sindika Dokolo était autrement plus dense, plus complexe, plus « riche », plus ambitieux que cela. Une personnalité à la fois chaleureuse, habile, détachée et impliquée, aux multiples identités. Porteur d’une triple histoire, congolaise, danoise et angolaise. Le fils d’un grand banquier congolais spolié par Mobutu, Augustin Dokolo Sanu, qui avait épousé en 1968 Hanne Kruse. Sindika, c’était aussi le mari d’Isabelle dos Santos, dont on a dit qu’elle était l’une des femmes les plus riches du monde. Une histoire d’amour qui se noue à Luanda, avec cinq enfants dont le dernier est né en septembre 2017. C’était un homme d’affaires, la moitié active de l’un des plus formidables « power couple » d’Afrique et du monde. Sindika Dokolo voyait grand pour lui, mais aussi pour l’Afrique. Cet homme d’argent était aussi un intellectuel porté par les idées, son métissage le rendant encore plus sensible à l’urgence d’une émancipation africaine, à la libération du noir, du « nègre ». La République démocratique du Congo était son point d’ancrage, sa référence...

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