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une image, une histoire

21 juillet 1969
ON A MARCHÉ SUR LA LUNE !

Par jmdenis - Publié en juin 2015
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Cyrano de Bergerac et Jules Verne en avaient rêvé, Georges Méliès et Stanley Kubrick l’avaient mis en scène, Hergé l’avait dessiné. Les Américains l’ont réalisé ! Il y a quarante-six ans, deux astronautes foulaient enfin le sol du satellite de la Terre. UNE DES PLUS EXTRAORDINAIRES AVENTURES TECHNOLOGIQUES DE NOTRE TEMPS. Mais aussi une étape symbolique de la lutte pour la suprématie mondiale menée par les États-Unis face à l’Union soviétique d’alors.

CE FUT UN MOMENT RARE, un tournant de l’histoire. Le 21 juillet 1969, à 2 h 56 (en temps universel), sous les yeux de 500 millions de téléspectateurs, Neil Armstrong, commandant de la mission Apollo 11, après une phase d’approche mouvementée, posait le pied sur le sol lunaire et prononçait la phrase culte : « That’s one small step for [a] man, one giant leap for mankind » (« Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité »). On a marché sur la Lune ! Ce rêve entretenu par tant d’écrivains, cinéastes, poètes ou auteurs de BD comme Hergé – en la personne de son héros Tintin – se faisait en?  n réalité… C’était le point d’orgue du programme spatial américain Apollo mis sur pied par la National Aeronautics and Space Administration (Nasa). Une des plus extraordinaires conquêtes technologiques entamée en 1967, ponctuée de drames – entre autres la mort de trois cosmonautes dans l’incendie d’Apollo 1 – et menée au pas de charge.

Pour Apollo 11, tout avait commencé le 16 juillet, avec le lancement de la fusée Saturn V à Cap Canaveral, en Floride. À bord du module de commande, aux côtés d’Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins, comme lui pilotes de chasse émérites de l’armée américaine. Seuls les deuxpremiers aluniront. Ils ne fouleronle sol du satellite de la Terre que deux heures trente, le temps de planter le Star Spangled Banner, de prendre des photos devenues immortelles et de collecter une vingtaine de kilos de roches à des fins scientifiques. Le 24 juillet, le trio amerrit dans l’océan Pacifique sain et sauf, au terme d’une mission qui aura duré 195 heures.

La raison d’être du programme Apollo était essentiellement politique. Début des années 1960, en pleine guerre froide. Un constat s’impose à John Kennedy fraîchement élu et peu enclin à financer un programme spatial civil : le premier vol orbital de Youri Gagarine survenu en avril 1961, quatre mois après son arrivée à la Maison-Blanche, succédant au succès de Spoutnik en 1957, démontre que les Soviétiques font la course en tête. Il s’agit de rattraper le retard pris par l’Oncle Sam et de devancer les Soviétiques : le 25 mai de la même année, il annonce devant le Congrès le lancement d’un programme qui doit amener des astronautes sur le sol lunaire « avant la fin de la décennie ». Le pari sera tenu.

Dix de leurs compatriotes suivront l’exemple d’Armstrong et Aldrin, il y aura l’échec d’Apollo 13 puis, après Apollo 17, en 1972, on ne marchera plus sur la Lune… La facture était salée : environ 135 milliards de dollars actuels ! Washington renoncera donc à poursuivre l’aventure, à l’image de Barack Obama qui décide, en février 2010, d’annuler le programme Constellation qui visait, à terme, le débarquement sur Mars. Peut-être aussi, tout simplement, parce que la guerre de l’espace est ?  nie faute de combattant soviétique… Mais il faut croire que les perspectives de découverte de nouveaux mondes apaisent les tensions terrestres : en mars dernier, en dépit de la crise ukrainienne, la Russie annonçait son intention de construire une station spatiale orbitale… en partenariat avec les États-Unis !