Baba Ali
Souvenirs sur dancefloor
À 31 ans, cet Américain d’origine nigériane sort son premier opus, qui va RYTHMER tout l’été .
C’EST UN RÉCIT d’apprentissage que nous raconte ici, avec un groove imparable, Baba Ali. Son enfance à Fort Lee, dans le New Jersey, son adolescence baignée de hip-hop et de no wave, son amour du clubbing largement exploré lors de ses débuts à Berlin, ses origines nigérianes qui comptent autant que son propre présent (Fela Kuti est d’ailleurs l’un des membres de sa famille), ses affinités avec l’esprit punk et insolent de Londres, où il vit aujourd’hui… Tout se retrouve dans le bien nommé Memory Device. Sans jamais oublier de danser, comme nous incite l’ouverture « Draggin’ On », rapidement suivie d’autres morceaux addictifs. Produit par Al Doyle, connu pour son travail avec LCD Soundsystem et Hot Chip, ce premier album conjure les confinements actuels en appelant à réveiller ses sens et ses souvenirs. On y entend aussi bien J Dilla que Prince, Joy Division ou Common. C’est beau, ça emporte et on n’a qu’une envie : vite le voir sur scène.