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RACHED GHANNOUCHI « Nous n'avons pas d'autre choix que de réussir »

Par Michael.AYORINDE - Publié en mars 2012
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Il a porté, à 70 ans, son mouvement islamiste d’Ennahdha (la « renaissance ») de la clandestinité à l’exercice du pouvoir. Mais le pouvoir semble être sans effet sur celui que tout le monde appelle Cheikh Rached. Adulé par les membres de son parti, il est aussi l’homme le plus sollicité de toute la Tunisie depuis son retour au pays, le 30 janvier 2011, à la faveur de la révo- lution tunisienne, après vingt-deux ans d’exil à Londres et seulement seize jours après le départ du président Ben Ali. Incontournable aussi depuis la victoire de son mouvement islamiste aux élections de la Constituante du 23 octobre. Avec 89 sièges sur 217, Ennahdha est la première formation de l’Assemblée.

Étonnant destin pour ce natif de Gabès : un parcours d’homme de son temps, contradictoire, fasciné par le nationalisme arabe, qui a eu Nasser pour héros avant d’avoir la révélation de l’islam, dans la nuit du 15 juin 1966, selon les confidences qu’il peut faire, et d’adopter Hassan al-Banna, fondateur des Frères musulmans, comme maître à penser. À Tunis, il fonde le Mouvement de la tendance islamique (MTI) et est, sous Bourguiba, condamné à la prison à perpétuité, le 27 septembre 1987...

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