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La pandémie a eu un impact relativement contrôlé sur le secteur transport, logistique et services. Mais si elle devait s’inscrire dans la durée, la crise sanitaire pourrait menacer les volumes d’activité.
La gestion de l’épidémie de Covid-19 a permis de contenir la circulation du virus à des niveaux résiduels. De l’apparition du premier patient, en mars 2020, jusqu’au 23 novembre 2020, Djibouti a enregistré 5 668 cas positifs dont 5 569 guéris pour 61 décès. « Ce résultat est la conséquence de notre stratégie d’assèchement proactive du Covid-19 par la rapidité de la détection ainsi que la prise en charge adéquate des cas positifs », se réjouit-on au ministère de la Santé. Des mesures drastiques ont été prises : fermeture des frontières (aériennes, maritimes et terrestres), des établissements scolaires et universitaires, des lieux de culte, des commerces non essentiels, des restaurants, bars et boîtes de nuit ; interdiction de circulation des véhicules de transport collectif ; confinement de la population entre le 27 mars et le 11 mai. Ces mesures ont affecté l’emploi, notamment dans le secteur hôtelier. Sur les 35 établissements que compte la capitale, seuls le Kempinski et le Sheraton, où logent les militaires étrangers de la mission Atalante (lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes), ont maintenu leur activité. Faute de clients, les autres ont dû mettre leur personnel au chômage. C’est le cas de l’hôtel Les Acacias, propriété du groupe Kamaj, dirigé par l’homme d’affaires Houssein Mahamoud Robleh : « Nous avons dû fermer pendant quatre mois. L’État n’accordant aux employés qu’une indemnité d’un mois de salaire, notre trésorerie nous a permis de maintenir leur rémunération mensuelle. Mais nous n’avons rien pu faire pour nos fournisseurs habituels, pêcheurs et maraîchers. »
L’économie djiboutienne s’est fortement contractée. Le taux de croissance du PIB est passé de 7,7 %, en 2019, à 1 % (estimation établie en septembre 2020). Comment le secteur tertiaire, principal pourvoyeur du Trésor public, a-t-il traversé la pandémie ? « Difficilement, reconnaît Aboubaker Omar Hadi, président de l’Autorité des ports et zones franches de Djibouti, mais nous avons tenu la route. » L’activité des zones franches a vu son résultat croître de 111 milliards de francs de Djibouti (DJF), en 2019, à près de 113,2 milliards de DJF, soit une augmentation de 2 milliards de DJF, une performance modeste par rapport à l’exercice précédent, qui avait enregistré une progression de 10 milliards de DJF entre 2018 et 2019. Même si la fermeture des frontières maritimes ne s’applique pas au transport de marchandises, la crise sanitaire a eu un impact sur l’activité portuaire.
Réduction des délais
Pour le port polyvalent de Doraleh (DMP), le nombre de navires (toutes catégories confondues) traités a subi une baisse de 7 % passant de 353 à 328 bateaux. L’activité conteneurs à DMP a également chuté de 7 % passant de 40 559 à 37 782 unités. Habon Abdourahman Cher, directrice commerciale de DMP (petite digression : 45 % des postes d’encadrement de DMP sont occupés par des femmes, un record dans le monde arabomusulman) nuance l’interprétation de ces chiffres négatifs. « Si le volume a baissé, nos performances en matière de productivité ont été améliorées », dit-elle, exhibant une lettre de félicitations adressée par un armateur heureux de voir les délais de traitement de ses navires considérablement réduits. Les records en question ? Un navire, transportant pour le compte du Programme alimentaire mondial (PAM) une cargaison de blé destinée à l’Éthiopie, a été traité au rythme de 21 750 tonnes métriques par jour. Un autre navire a été « soulagé » de sa cargaison de 819 véhicules en un peu plus de quatre heures, soit 200 unités par heure. Une sacrée performance en temps de pandémie. Parmi les mesures prises pour la distanciation sociale, la réorganisation du travail en double vacation. Les effectifs ont été scindés en deux, voire trois équipes travaillant à des horaires différents. Le confinement n’a pas concerné les transitaires, agents maritimes, personnel de sécurité, de manutention et techniciens des enceintes portuaires. « Nous n’avons pas eu besoin de recourir au télétravail pour les cadres, car nous l’utilisions déjà en temps normal », précise Djama Ibrahim Darar, directeur général de DMP.
Modernisation accélérée
La Société de gestion du terminal de Doraleh (SGTD) héritière du défunt DCT [voir l’interview d’Aboubaker Omar Hadi, pp. 72-73] a également constaté une baisse de l’activité. « Nous avons mis à profit cette période pour accélérer l’opération de modernisation du terminal, affirme Abdillahi Adaweh Sigad, directeur général de la SGTD, visant à améliorer trois facteurs : le matériel, les compétences des ressources humaines et l’agrandissement des aires de stockage. » Pour 30 millions de dollars, « sur fonds propres », précise Abdillahi Adaweh, la SGTD a acquis 14 RTG (portiques de manutention de conteneurs sur pneu) et deux RMG (portiques sur rail destinés au chargement de conteneurs dans les trains). Des experts étrangers ont été recrutés pour encadrer et renforcer les compétences locales. Quant aux travaux d’agrandissement des aires de stockage, ils ont débuté en octobre 2020. Le résultat de ce programme de modernisation n’a pas tardé. « Nous sommes passés de 50 mouvements [charger ou décharger un conteneur de navire, ndlr] à 80 par heure, annonce fièrement Abdillahi Adaweh. En Afrique, il n’y a que Tanger Med qui fait mieux que nous. Nous attendons impatiemment une reprise vigoureuse du marché. » Vivement un vaccin contre le virus. ■
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