La flambée des cours des matières premières et les sanctions frappant la Russie pourraient bénéficier, à terme, au secteur minier africain.
Gaz, pétrole, blé, métaux… Le cours des matières premières s’est envolé avec la guerre en Ukraine. L’indice London Metal Exchange (LME), qui regroupe les cotations des métaux, avait déjà bondi de 30 % en un an en raison de la reprise économique post-Covid.
Le Club Déméter, un groupe de réflexion qui rassemble des entreprises et des établissements de l’enseignement supérieur français, s’intéresse aux questions de la sécurité alimentaire. Diane Mordacq, chargée de recherche, répond à nos questions, alors que la guerre en Ukraine a des impacts importants sur l’approvisionnement en blé dans le monde.
Égypte, Maroc et Tunisie vont devoir se passer des importantes clientèles russes et ukrainiennes.
« C'était nos deux plus gros marchés », a déploré le ministre égyptien du Tourisme, Ghada Shalaby. Environ 1,5 million de Russes et d’Ukrainiens ont visité le pays ces derniers mois, se concentrant notamment dans les stations balnéaires de Charm el-Cheikh et de Hurghada.
Le conflit entre la Russie et l’Ukraine, deux des producteurs les plus importants, entraîne une hausse vertigineuse des prix. Sur le continent, une vingtaine de pays sont affectés, avec des conséquences qui peuvent être dramatiques.
Juste avant le conflit en Ukraine, le sommet de Bruxelles, mi-février, s’est conclu sur une déclaration d’intention : un plan de 150 milliards d’euros déployés sur sept ans pour une nouvelle « stratégie globale d’investissement », soit la moitié du volume du Global Gateway, riposte européenne aux nouvelles routes de la soie chinoises. Reste à savoir comment ces grandes ambitions se concrétiseront…
Le Groupe OCP, premier producteur mondial de phosphate et leader sur le marché des engrais phosphatés, a lancé le 17 février dernier le challenge « Usine du futur », destiné aux start-up, et hébergé sur la plate-forme d’open innovation du groupe, « The New Seed » (« la nouvelle graine »). Les start-up ont jusqu’au 27 mars pour candidater et proposer leurs solutions d’avenir permettant d’inventer l’industrie de demain.
L’embarras du continent face à l’investisseur russe se fait de plus en plus sentir.
Les pays africains producteurs de gaz et d’or noir pourraient bénéficier du conflit russo-ukrainien.
TotalEnergies et la CNOOC vont y investir 10 milliards de dollars.