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Un agriculteur en pleine récolte dans une ferme biologique à Bolgatanga, dans le nord du Ghana.TG23/SHUTTERSTOCK
Un agriculteur en pleine récolte dans une ferme biologique à Bolgatanga, dans le nord du Ghana.TG23/SHUTTERSTOCK
Production

Au Ghana,
les OGM de la discorde

Par Cédric Gouverneur - Publié en mai 2024
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L’autorisation de quatorze nouveaux OGM fait polémique. Le continent recourt de plus en plus aux organismes génétiquement modifiés, toujours controversés.

La décision de l’Autorité nationale de biosécurité (NBA) d’approuver la mise sur le marché de quatorze nouveaux produits à organismes génétiquement modifiés (OGM) suscite la colère de l’Association des paysans du Ghana (Peasant Farmers Association of Ghana, PFAG). En effet, la NBA autorise depuis fin février la commercialisation de huit nouvelles variétés de maïs et de six variétés de soja OGM. Pour rappel, une semence OGM comporte un gène étranger qui est intégré à son code génétique, afin par exemple d’accroître sa résistance à la sécheresse ou de l’immuniser contre un parasite. Dans un communiqué publié le 9 avril, la PFAG appelle ses «membres à rejeter toute semence OGM», et exhorte la NBA à procéder à l’«étiquetage» des produits génétiquement modifiés, et ce afin d’informer producteurs et consommateurs.

Le Ghana, suivant le Nigeria, avait déjà autorisé en 2022 la culture du niébé génétiquement modifié Sampea 20-T, afin de lutter contre le foreur des gousses (Maruca vitrata), un insecte ravageur. La PFAG estime que cette introduction s’était effectuée sans information suffisante des producteurs et des consommateurs. Elle considère que, sous couvert d’aider...

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