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Sur les plans économique et social, l’industrie de la pêche joue un rôle majeur dans le pays.SVEN THORFINN/PANOS/RÉA
Sur les plans économique et social, l’industrie de la pêche joue un rôle majeur dans le pays.SVEN THORFINN/PANOS/RÉA
Sénégal

Au Sénégal,
les chalutiers étouffent la pêche locale

Publié en décembre 2023
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Un rapport confirme les conséquences désastreuses des flottes industrielles internationales sur les piroguiers et les ressources halieutiques.

Un rapport de la Fondation pour la justice environnementale (EJF), ONG britannique, accuse les chalutiers industriels étrangers de «précipiter l’effondrement» de la pêche artisanale. Au moins 170000 Sénégalais dépendent pour leur emploi des 12000 à 16000 pirogues qui pêchent le long des côtes. Ce secteur est concurrencé par une centaine de chalutiers industriels, pour la plupart contrôlés, même lorsqu’ils battent le pavillon sénégalais, par des capitaux chinois et européens (notamment espagnols et italiens). Leurs prises sont exportées sur les marchés européens et asiatiques: la Chine pêche chaque année 2,35 millions de tonnes de poissons au large de l’Afrique de l’Ouest, dont 20% à moins de 12 milles marins (environ 22 km) du littoral. Le rapport révèle qu’un gros importateur européen, le portugais Marfresco, est en fait contrôlé à 51% par le Chinois CNFC, armateur, via des joint-ventures de nombreux chalutiers au large du Sénégal. «Le manque de transparence dans le secteur contribue à la surexploitation des ressources halieutiques», souligne l’EJF. En octobre 2020, 39 nouvelles licences ont été accordées à des chalutiers, et ce malgré les protestations des associations de pêcheurs.

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