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On en parle agenda

À BAMAKO, LA BIENNALE TIENT LE CAP

Par Sabine.CESSOU CATHERINE FAYE Fouzia Marouf - Publié en novembre 2017
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Festival
À BAMAKO, LA BIENNALE TIENT LE CAP 
Avec « Afrotopia », un thème plus que jamais tourné vers L’AVENIR.
CES BIENNALES africaines de la photographie ont heureusement la vie longue ! Bamako, ville mère des Rencontres de la photographie, accueille donc les visiteurs pour la 11e édition, à partir du 2 décembre. La manifestation se renouvelle sous la houlette de sa nouvelle directrice, la commissaire germanocamerounaise Marie-Ann Yemsi. Le thème choisi, « Afrotopia », regarde résolument vers l’avenir. La programmation s’inscrit dans un dispositif urbain comprenant le Musée national du Mali, le musée du District, la Galerie Médina, l’Institut français de Bamako et le Parc national. De nombreuses expositions en off accroîtront l’offre. Les épicentres de la photographie africaine sont bien représentés, avec dans le comité de sélection Sammy Baloji (Biennale de Lubumbashi), Olfa Feki (Maison de l’Image à Tunis), Lekgetho James Makola (Market Photo Workshop à Johannesburg), ou encore Azu Nwagbogu (Lagos Photo Festival). L’affiche de la rencontre, un guitariste qui bondit, évoque l’euphorie en cours dans les arts sur le continent. Sous tous ces regards avertis, on a hâte de voir éclore une flopée de nouveaux talents.
 
Art contemporain
AKAA, AU COEUR DE PARIS 
« Also Known As Africa » REVIENT au Carreau du Temple pour sa 2e édition.
David Uzochukwu, « Wildfire », 2015.
APRÈS LE FRANC SUCCÈS de la première édition en 2016, visitée par 15 000 personnes, AKAA accueille cette année 38 galeries venues de 19 pays, pour moitié des nouveaux venus. C’est la seule foire d’art contemporain africain qui se tient dans la capitale française. Avis aux collectionneurs : le design sera plus présent cette année, avec 10 % des oeuvres exposées. La foire, dont le comité de sélection comprend Simon Njami, directeur de la prochaine Biennale de Dakar et Azu Nwagbogu, directeur du festival de photographie de Lagos, s’étend par ailleurs dans les sous-sols du Carreau du Temple pour organiser AKAA Underground. Ce laboratoire d’art et de rencontres abritera des discussions, menées notamment par la philosophe Seloua Luste Boulbina avec des artistes issus des Caraïbes. L’idée étant de relier le contient à ses diasporas, mais aussi aux artistes d’ailleurs qui s’en inspirent. La peintre sud-africaine Lady Skollie aura quant à elle carte blanche pour investir un espace qui lui sera dédié, et la foire rendra hommage au grand sculpteur sénégalais Ousmane Sow, disparu le 1er décembre 2016.
 
Mami Wata, divinité des océans.
Curiosité
Royaume magique en Alsace
Le Château-Musée VODOU héberge une collection privée exceptionnelle d’objets ouest-africains issus de cette religion.
MARC ET MARIE-LUCE Arbogast sont des passionnés, fascinés par le vodou, religion d’ordre cosmique issue des cultes animistes née en Afrique de l’Ouest autour du XVIIe siècle. Leurs voyages leur ont permis de rassembler plus de 1 000 pièces, allant de petits talismans à des costumes ou masques rituels. Une collection originaire du Ghana, du Bénin, du Togo et du Nigeria, dont une partie est présentée dans le cadre de l’exposition permanente « Le vodou, l’art de voir autrement ». Ils viennent de lancer une campagne de crowdfunding pour organiser « Vodou au féminin », leur première exposition temporaire, de mars à octobre 2018.
 
 
Grand écran
YAOUNDÉ FAIT SON CINEMA
APRÈS Dakar, Abidjan ou Beyrouth, la 5e édition des Trophées francophones du cinéma fait halte à Yaoundé pour récompenser la vitalité du 7e art  et soutenir les futurs cinéastes du continent. Cet événement pose chaque année des jalons au sein du pays d’accueil afin de « favoriser la création locale », nous confie Fanny Benkara, la chef de projet. Enfin, cette édition récompensera par des bourses de financement certains projets de fictions et de documentaire consacrés à l’Afrique.
 
Inauguration
LE LOUVRE À ABU DHABI
L’édifice est signé par le célèbre architecte Jean Nouvel.
Après des années de négociations et de travaux, le premier musée universel du monde arabe ouvre ENFIN ses portes.
CONSTRUITE dans la capitale du plus grand émirat des Émirats arabes unis, sur l’île de Saadiyat (l’île du bonheur), cette « villemusée » est née d’un accord avec la France et se veut un lieu oeuvrant au dialogue entre l’Orient et l’Occident. Conçue par l’architecte français Jean Nouvel, la structure est virtuose, impressionnante. Elle est recouverte d’un vaste dôme argenté composé de près de 8 000 étoiles en métal entrelacées et s’étend sur presque 64 000 m2, dont 6 000 m2 consacrés aux collections permanentes et 2 000 m2 aux expositions temporaires. Avec 600 oeuvres d’art, dont 300 prêtées par 13 musées français durant la première année d’ouverture (La Belle Ferronnière de Léonard de Vinci ou encore un Autoportrait de Vincent van Gogh), le musée couvre tous les pans de la création artistique, des origines de l’art à nos jours. Intitulée « D’un Louvre à l’autre : Naissance du musée du Louvre », l’exposition inaugurale, qui ouvrira le 21 décembre 2017, retracera la naissance du musée du Louvre.