Barthélémy Toguo
« Je crois aux utopies »
À travers ses œuvres puissantes, universelles, l’artiste plasticien camerounais interpelle sur les bouleversements de nos temps troublés. Sa nouvelle exposition, « Désir d’humanité », au musée du quai Branly, à Paris, met en regard sa production avec des pièces d’art classique africain.

Dans son atelier parisien, où il nous reçoit, des plantes luxuriantes s’épanouissent entre les murs ornés de ses tableaux et photographies. « Le monde végétal me manque quand je suis en ville », confie l’artiste. Dévoué corps et âme à son art, il est en train de peindre allongé sur une toile grand format, en vue d’une exposition en septembre à la galerie parisienne Lelong. Sollicité de toutes parts – son téléphone ne cesse de sonner –, il doit s’envoler pour son pays natal d’ici quelques jours. Sa vie est un tourbillon, partagée entre Paris, Bandjoun au Cameroun, et les quatre coins du globe où il expose son travail depuis plus de vingt-cinq ans. Telle une arme pour changer le monde, se faire l’écho des sans-voix, son œuvre nous interpelle avec force sur les maux de notre époque troublée – guerre, exil, racisme, désastres écologiques... Explorant la condition humaine, il célèbre aussi les expressions...
Dans la même rubrique
Trente ans après son prix Goncourt pour Texaco, cet écrivain majeur de la Caraïbe, principalement connu pour son travail sur la langue créole, interroge la question de la transmission dans le monde contemporain.
Avec sa volonté de sensibiliser et marquer profondément le public, cette artiste nigériane de renommée internationale met au cœur de sa pratique l’environnement et les relations humaines.
Son premier long-métrage de fiction confirme sa maturité de cinéaste. Avec Sous les figues, qui représentera la Tunisie aux Oscars, elle raconte les rêves et les désillusions d’une jeunesse rurale.