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Beata Umubyeyi Mairesse.CÉLINE NIESZAWER/FLAMMARION
CÉLINE NIESZAWER/FLAMMARION
Interview

Beata Umubyeyi Mairesse
«Une journée si particulière, celle où nous sommes devenus des survivants»

Par CATHERINE FAYE - Publié en avril 2024
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Trente ans après le génocide des Tutsi, où plus de 800000 personnes furent massacrées, l’autrice retrace l’histoire de son sauvetage et de celui de centaines d’enfants lors de leur exfltration dans les convois humanitaires du 18 juin 1994. Elle avait quinze ans.

Dans les premières pages de ce récit mené comme une enquête introspective et universelle, l’autrice de Consolée, roman de l’identité, de la réparation et de la transmission (prix Kourouma 2023), cite Toni Morrison: «S’il y a un livre que tu voudrais lire mais qui n’a pas encore été écrit, alors tu dois l’écrire.» Une visée inéluctable dans tout dessein littéraire. Le courage et la prise de risque en complément. Deux alliés. Après cinq ouvrages – nouvelles, poésies et romans –, Beata Umubyeyi Mairesse continue de cheminer aux confins de la mémoire et des traces substantielles pour témoigner. Le Convoi explore ainsi la tragédie de son peuple et la chaîne de gestes d’humanité constitutifs du salut des rescapés. Une quête nourrie de réflexions, d’archives et de la parole de ceux qui en furent. Où les images manquantes, les rushs de reportages, les photos oubliées, les documentaires viennent apporter leur pierre à l’édifice. Une manière pour l’écrivaine franco-rwandaise d’ouvrir la...

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