Biennale Dak’Art 2024
L’Afrique en éveil collectif
Pour cette 15e édition, de l’ancien palais de Justice aux pavillons et au parcours off, les artistes se saisissent des grands enjeux de notre temps, entre climat, identité et mémoire postcoloniale, pour un continent qui se parle enfin à lui-même, sans compromis.
En ce début de mois de novembre, la capitale sénégalaise a été l’un des épicentres culturels mondiaux avec l’ouverture de la quinzième édition de Dak’Art, Biennale de l’art contemporain africain. Depuis sa création en 1992, elle s’est imposée comme une institution phare qui attire tous les regards dans le monde de l’art. L’édition de 2024 a été difficile à réaliser compte tenu de la transition politique à laquelle le pays fait face. Son report de six mois, en mai, a eu l’effet d’un coup de massue, et certains acteurs craignaient de la voir tout bonnement annulée. Pourtant, à la veille des élections législatives du 17 novembre, dans la chaleur intense post-saison des pluies, Dak’Art s’ouvrait bel et bien. Et elle a offert aux amateurs et professionnels de l’art du Sénégal, du continent et du reste du monde une programmation ambitieuse, riche et...