
Bouillon de cultures!
Au quartier de Matonge, au nord de la capitale, une statue de Franco, alias «Grand Maître» de la fameuse rumba congolaise, trône sur la Place des artistes. Ici, les échoppes et les commerces balancent non stop du son local à travers des enceintes grésillantes poussées à fond. Même ambiance à l’Ouest, à Kindele, où les bars et les boîtes de nuit ne dorment jamais. Et les habitants non plus. C’est à Kinshasa que l’on invente, dès les années 1930, sous une influence cubaine, la rumba congolaise. Dans les années 1960, on célèbre la décolonisation au rythme d’«Indépendance Tcha Tcha», le tube devenu panafricain du groupe local African Jazz. Plus tard, des noms comme Papa Wemba, Extra Musica, JB Mpiana, Koffi Olomidé, Werrason embrasent le continent, ses stades et ses boîtes de nuit. Le ndomboloroi s’installe, avec son lot de paroles louangeuses pour les grands d’Afrique et un son électrisant qui inonde les dance floor. Plus récemment, naissance de l’afrobeat oblige, Fally Ipupa ou Ferre Gola ont repris le flambeau, avec des tonalités congolaises métissées de rap contemporain. Aux côtés, toujours, de Koffi Olomidé (68 ans), qui vient de sortir le clip officiel de «Loi Hippodrome», un remix modernisé de son...