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Les pays du Golfe plébiscitent ce mécanisme compensatoire, envisagé dès la signature du protocole de Kyoto en 1997. SHUTTERSTOCK
Les pays du Golfe plébiscitent ce mécanisme compensatoire, envisagé dès la signature du protocole de Kyoto en 1997. SHUTTERSTOCK
Énergie

Crédits carbone:
l’heure du doute

Par Cédric Gouverneur - Publié en mars 2024
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Ce qui est longtemps apparu comme une mine d’or laisse place à de sérieuses interrogations. La COP28 de Dubaï n’est pas parvenue à un accord sur leur réglementation. Pour certains, il s’agit d’une fausse solution, alors que d’autres signent à tour de bras des protocoles avec des États africains.

À Monrovia, il y a un an, en mars 2023, la société émiratie Blue Carbon LLC signait avec les autorités libériennes un protocole d’accord les engageant à concéder pour trente ans des droits exclusifs sur pas moins d’un million d’hectares, soit 10% de la superficie du pays. Dans le cadre de l’article 6 de l’Accord de Paris sur le climat, signé lors de la COP21 de décembre 2015, Blue Carbon utiliserait les terres concédées pour vendre des crédits carbone. Pour rappel, le mécanisme des compensations carbone permet à une entreprise polluante de contrebalancer ses émissions en achetant ces crédits (chacun représentant une tonne de CO2 non émise, réduite ou éliminée de l’atmosphère). Les pays du Golfe rechignent à mettre fin à l’extraction des énergies fossiles, un modèle économique qui, depuis quatre générations, a assuré leur fulgurante prospérité: ils plébiscitent donc ce mécanisme compensatoire, envisagé dès la signature du protocole de Kyoto...

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