Dakar 2026
En attendant les jeux.
Mamadou Diagna Ndiaye, président du Comité national olympique, sportif sénégalais et membre du Comité international olympique (CIO), parcourt le monde avec ténacité et enthousiasme. Surtout depuis déjà quelques années, lorsque Dakar a été déclaré en 2018 ville d’hôte des prochains jeux Olympiques de la jeunesse (JOJ), lesquels se tiendront en 2026. L’enjeu est de taille. C’est un moment historique. Ce sera la première fois que l’Afrique accueillera un événement olympique. Pour Diagna, comme l’appellent ses proches, le but est de fédérer les énergies, de conclure des partenariats et de s’assurer que l’organisation d’un tel événement planétaire sera à la hauteur. Des Jeux auxquels le président Macky Sall a personnellement œuvré, se rendant à Buenos Aires pour défendre cette candidature. Depuis, le Palais suit avec attention l’avancement du projet. Les JOJ étaient initialement prévus pour 2022, mais la pandémie de Covid-19 aura bouleversé le calendrier: les JO de Tokyo ayant été reportés à l’été 2021, et ceux de Paris restant fixés à l’été 2024, il a fallu tenir compte de l’impératif de maintenir un écart de deux ans entre chaque compétition olympique. Avec ce décalage, Dakar bénéficiera ainsi de l’expérience de Paris 2024.
Un partenariat formel a été établi, l’Alliance Jokko, entre les comités organisateurs des deux événements, auxquels s’ajoutent l’Agence française de développement (AFD), la ville de Paris, la région Île-de-France, l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP), et d’autres encore. «Le sport est inscrit dans notre ADN», souligne Ibrahima Wade, président du comité d’organisation de Dakar 2026. Les jeunes athlètes du monde entier se retrouveront sur trois sites: Dakar, Diamniadio et Saly. Ce sera l’occasion pour le Sénégal de montrer son meilleur visage: les infrastructures, le TER, l’aéroport Blaise Diagne, le Dakar Arena ou encore le stade Abdoulaye Wade. Des infrastructures routières sont en cours pour connecter, fluidifier une circulation notoirement chaotique. Tout cela devrait profiter à la jeunesse du pays. Un legs, en quelque sorte, mais aussi un enjeu. Au Sénégal, plus de 60% de la population a moins de 25 ans. Et cette jeunesse, souvent précarisée, est en recherche de projets mobilisateurs, d’implication sociale. En tout état de cause, le compte à rebours est définitivement enclenché. Et la nouvelle équipe issue de l’élection présidentielle de février prochain devra prendre le dossier à bras-le-corps.