
Dakar, Sénégal :
En mouvement, en attente
Historique, nostalgique, intello, politique, débordée, éruptive, coûteuse, surpeuplée (plus de 4 millions d’habitants)… Dakar, coincée dans sa presqu’île du Cap-Vert, multiplie les identités, à la recherche d’espaces essentiels de respiration. Ici, bat le cœur du Sénégal, s’étendant inexorablement. Ici, culture, contreculture, militantisme et histoire s’entrechoquent. L’île de Gorée, mémoire vive de la traite négrière, confère à la ville une dimension commémorative unique. L’histoire des héros tragiques du camp de Thiaroye n’est pas loin. Le monument de la Renaissance africaine, massif, indique le cap et l’ambition. Mais l’exiguïté géographique, l’urbanisation incontrôlée, la circulation dantesque freinent le développement. L’idée serait de sortir de cet hypercentre congestionné et de s’orienter vers la ville nouvelle de Diamniadio, ou même encore vers la ville «ancienne» de Thiès. Les grands travaux de l’ère Macky Sall ont été coûteux, mais ils incarnent aussi une volonté de transformer la ville. Le train express régional (TER), le BRT, le nouvel aéroport Blaise-Diagne et le port de Ndayane visent à plus de compétitivité, à accentuer la position du hub de la ville. Les travaux de l’autoroute vers Saint-Louis ont été confirmés. Et, en 2026, auront lieu les Jeux olympiques de la jeunesse (premier événement olympique en Afrique). La ville est à...