
Déconstruire le colonialisme
À Lisbonne, un autre regard sur l'impérialisme portugais en Afrique.

Comment déconstruire le caractère falsificateur des mythes coloniaux portugais sur le continent aux XIXe et XXe siècles, et décoloniser l’imaginaire? C’est la question à laquelle tente de répondre le musée national d’Ethnologie lisboète, fondé en 1965, dix ans avant l’indépendance des colonies, par l’ethnologue Jorge Dias, connu notamment pour son travail de terrain à la fin des années 1950, en Angola et au Mozambique.

Réalisée dans le cadre des célébrations du cinquantième anniversaire de la révolution des OEillets, qui a entraîné la chute de la dictature salazariste, laquelle dominait le pays depuis 1933, l’exposition donne à voir les oeuvres d’art africaines comme preuves matérielles d’une pensée et d’une culture. La scénographie allie des panneaux thématiques, de nature exclusivement documentaire, et une sélection de 139 oeuvres, dont celles des artistes contemporains Lívio de Morais, Hilaire Balu Kuyangiko ou Mónica de Miranda.