Mali
Emmanuel Macron visite la base de Gao
Par
Alexandra Gil -
Publié en mai 2017
Emmanuel Macron a voyagé ce vendredi à Gao, dans le nord du Mali, pour rendre visite aux soldats français présents depuis 4 ans et a renouvelé l’engagement militaire du pays dans la lutte contre le djihadisme.
Il s’agissait du premier déplacement hors d'Europe du président de la République, Emmanuel Macron. Moins d’une semaine après son entrée en fonction, il s’est rendu ce vendredi sur la plus importante base des forces françaises engagées à l'extérieur, à Gao, dans le nord du Mali, accompagné de Jean-Yves Le Drian, nouveau ministre des Affaires étrangères, et Sylvie Goulard, ministre des Armées.
Emmanuel Macron s’est entretenu avec Ibrahim Boubacar Keïta, le président malien, qui a fait le déplacement à Gao afin d’accueillir le nouveau chef de l’Etat français. Il ne s'est pas arrêté à Bamako, ce qui a d'ailleurs choqué une partie de l'opinion locale, jugeant ce déplacement pas très diplomatiquement correct.
Lors d’une conférence de presse commune avec son homologue, le chef de l’Etat a mis l’accent sur la coopération avec les autres pays européens, notamment l’Allemagne, dans la lutte anti-djihadiste. "La France est engagée depuis le début à vos côtés et ce que je suis venu ici vous dire, de manière très claire, c'est qu'elle continuera à l'être, de la même manière", a-t-il affirmé. "La détermination de la France sera complète à vos côtés pour la sécurité non seulement du Mali mais du Sahel, (…) en continuant à nous engager aussi dans une feuille de route diplomatique et politique", a-t-il continué.
Il a également assuré avoir parlé avec la chancelière Angela Merkel et a confirmé son intention de renforcer le partenariat avec l’Allemagne pour la sécurité du Mali.
Jusqu’à présent, 17 militaires français ont perdu la vie au Mali depuis l’intervention Serval en janvier 2013, suivie par l’opération Barkhane, où 4.000 hommes ont été déployés sur cinq pays du Sahel.
Ce voyage a aussi entrainé le premier incident médiatique du nouveau président de la République. Vingt-cinq journalistes choisis par l’Elysée l’accompagnent dans son déplacement, ce qui suscité l’inquiétude d’une quinzaine de sociétés de journalistes, qui ont protesté jeudi dans un communiqué qui indique, en substance que "ce n’est pas au président de la République, ou à ses services, de décider du fonctionnement interne des rédactions, du choix de leurs traitements et de leurs regards". Ils soulignent par ailleurs qu'aucun chef de l'Etat avant Emmanuel Macron "ne s'est prêté à ce genre de système, au nom du respect de la liberté de la presse".