Énergie : une solution à la crise européenne ?

Les pays africains producteurs de gaz et d’or noir pourraient bénéficier du conflit russo-ukrainien.
L’invasion de l’Ukraine par l’armée russe a aussitôt engendré la plus forte hausse des cours du pétrole depuis 2014, le baril se négociant à plus de 100 dollars début mars. À court terme, cette situation va bénéficier aux producteurs africains d’or noir (Nigeria, Angola, République du Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Libye…). Mais elle va également mécaniquement entraîner une hausse des coûts de transport et, par ricochet, une hausse des prix sur les étals, et donc une inflation au détriment des consommateurs africains… Autre conséquence du conflit russo-ukrainien : l’Union européenne, dépendante à 40 % du gaz naturel russe, va chercher à moins dépendre de son adversaire et se prémunir d’une éventuelle coupure du robinet. Déjà, le Vieux Continent se tourne vers l’Afrique. Le 28 février, le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio et le patron de la compagnie nationale d’hydrocarbures ENI étaient à Alger, où ils ont rencontré les autorités et les responsables de la Sonatrach. La compagnie algérienne, qui fournit 11 % du gaz consommé en Europe, est prête à...
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