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Ernest Adjovi : l’homme des Koras

Par Michael Ayorinde
Publié le 21 février 2011 à 16h08
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Ernest Adjovi, le Béninois terrible, n’a rien changé à son enthousiasme et à sa délirante énergie à lever des fonds, à motiver les plus grands du continent, à dormir deux heures par nuit dans les avions entre Ouagadougou, Abidjan, Paris et les États-Unis. Quelques rares pauses chez lui, à Cotonou, dans sa magnifique villa, où il vit seul, entouré d’une kyrielle de collaborateurs, béninois, sud-africains, nigérians, glanés au gré des épisodes passés de l’aventure Kora.

Adjovi, on aime ou on n’aime pas, on admire ou on critique. Il a fait des envieux, des furieux et, finalement, compte ses vrais amis sur les doigts d’une demi-main. Solitaire, jaloux de son concept génial qu’il ne lâcherait pour rien au monde, il avance seul, semant les ennemis sur son passage, refuse les associations, collectionne les soutiens ponctuels, roule volontiers carrosse en Hummer, aime les belles montres et les chaussures de prix. Mais au fond, l’homme, à 50 ans, ne s’est jamais départi de son courage et de sa rage à imposer les talents noirs sur la scène internationale, sur les écrans télé du monde entier, à montrer une autre face de l’Afrique.

Et si Ernest Adjovi était tout simplement un vrai remède de cheval contre l’afro-pessimisme ? Bienvenue en terre des hommes intègres !

Par Emmanuelle Pontié