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Interview

Françoise Gaill
«La diplomatie scientifique est un acteur essentiel»

Par Cédric Gouverneur - Publié en novembre 2023
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Les 16 et 17 novembre se tiendra à Tanger le premier Blue Africa Summit: élus des villes du littoral, chercheurs et usagers de la mer dialogueront pour penser l’Afrique maritime de demain sa population devant doubler d’ici 2030. La biologiste Françoise Gaill, vice-présidente de la plate-forme Océan & Climat, répond à nos questions.

​​​​​​​AM: Comment définir le concept d’économie bleue?

TORBEN SCHMITZ
TORBEN SCHMITZ

Françoise Gaill: La définition la plus simple est de la considérer comme l’économie des mers et des océans, mais en prenant également en compte les dimensions durables de leurs aspects socio-économiques. Elle correspond à cette nouvelle façon de considérer l’économie, dans sa durabilité.

En juin dernier, aux Comores, s’est tenue la première conférence africaine autour de l’économie bleue: de quelle façon peut-elle bénéficier aux États littoraux et insulaires du continent?​​​​​​​

Elle pourrait considérer les enjeux liés à la dévastation du littoral, son artificialisation croissante, la destruction des côtes. Aussi, le littoral du continent a toujours été dévolu aux exploitants venus du Nord: les grands navires européens viennent pêcher au large de l’Afrique de l’Ouest [depuis un accord signé en 2014, ndlr].

La protection de la biodiversité marine suppose une coopération étroite entre États littoraux. Comment l’améliorer?

Il est...

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