Gaël Faye
« La littérature est mon pays »
Après un premier roman unanimement salué en 2016, l’auteur raconte aujourd’hui ses racines. Il parvient à mettre en mots l’indicible histoire rwandaise, sa mémoire, ses habitants, sa reconstruction. Une ode à l’altérité, un hommage à la résilience.
Son premier roman Petit pays (Grasset, 2016) fut un succès public et critique, vendu à plus de 1,5 million d’exemplaires, traduit en 40 langues, couronné du prix Goncourt des lycéens, adapté au cinéma et en bande dessinée. Inspiré en partie de son histoire, le chanteur, compositeur et écrivain narrait l’enfance au Burundi d’un gamin franco-rwandais à l’innocence brisée par la guerre civile, le génocide des Tutsi au Rwanda voisin, puis l’exil en France. Aujourd’hui, Gaël Faye signe le bouleversant Jacaranda (Grasset) – nom de cet arbre majestueux aux fleurs mauves, qui a aussi baptisé l’un de ses albums. Car il y est question de racines, de mémoire, de transmission. Nourri de sa fine observation de la société rwandaise, vivant à Kigali depuis 2014, il entrelace histoire intime et collective, explore de sa plume juste et sensible le passé et le présent, exhumant les blessures d’un peuple qui tente de se reconstruire et de vivre ensemble après un massacre. Justes et attachants, ses personnages aux...