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Destination

Grimper sur le toit de l'Afrique

Par Luisa Nannipieri
Publié le 4 septembre 2023 à 14h08
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À LA FRONTIÈRE entre le Kenya et la Tanzanie se dresse la plus mythique des montagnes africaines, et la quatrième la plus haute au monde: le Kilimandjaro. Plus précisément, ce massif est formé par trois volcans: le Shira et ses aiguilles à l’ouest, le Mawenzi (le plus sauvage) à l’est, et le Kibo au centre. Son pic Uhuru («liberté», en swahili) culmine à 5892 mètres: un nom choisi en 1961 par le président tanzanien Julius Nyerere, pour célébrer l’indépendance du pays et en faire un symbole d’espoir et de dignité pour le continent. Ici, aux abords d’une impressionnante caldeira de 3,6 km de long sur 2,4 km de large, l’air est si raréfié que l’on inspire à chaque fois moins de la moitié de l’oxygène présent au niveau de la mer. Les six voies d’ascension du Kilimandjaro (une septième ne sert qu’à la descente) traversent la forêt tropicale et les canyons volcaniques, et sont praticables même par les débutants. Mais le véritable défiàrelever est le mal d’altitude si l’on veut voir l’aube éclairer cet incroyable paysage lunaire, parfois encore parsemé de blocs de glaciers aux saisons sèches (janvier-février et juin-septembre). Sa dizaine de glaciers s’étendait sur près de 20 km2 à la fin du XIXe siècle, mais aujourd’hui, la calotte glaciaire se réduit comme peu de chagrin et pourrait disparaître d’ici à quinze ans. La faute également à la déforestation, qui contribue localement aux changements climatiques et impacte le niveau d’enneigement. La perte de son halo blanc ne semble pas pour autant arrêter les marcheurs, qui continuent de rêver du toit de l’Afrique. Qu’ils optent pour la voie plus spectaculaire ou l’une des moins fréquentées, pour une excursion tout confort, avec chef et couchage de luxe, ou plus simple, ils ont l’embarras du choix. À noter que, si la loi oblige à embaucher porteurs et guides locaux, il vaut mieux faire confiance à une compagnie associée au Kilimanjaro Porters Assistance Project (kiliporters.org), pour une ascension éthique et responsable.
SHUTTERSTOCK

Sommet volcanique majestueux et magique, LE KILIMANDJARO fait toujours rêver les trekkeurs, même si ses neiges ne sont plus éternelles.

​​​​​​À LA FRONTIÈRE entre le Kenya et la Tanzanie se dresse la plus mythique des montagnes africaines, et la quatrième la plus haute au monde: le Kilimandjaro. Plus précisément, ce massif est formé par trois volcans: le Shira et ses aiguilles à l’ouest, le Mawenzi (le plus sauvage) à l’est, et le Kibo au centre. Son pic Uhuru («liberté», en swahili) culmine à 5892 mètres: un nom choisi en 1961 par le président tanzanien Julius Nyerere, pour célébrer l’indépendance du pays et en faire un symbole d’espoir et de dignité pour le continent. Ici, aux abords d’une impressionnante caldeira de 3,6 km de long sur 2,4 km de large, l’air est si raréfié que l’on inspire à chaque fois moins de la moitié de l’oxygène présent au niveau de la mer. Les six voies d’ascension du Kilimandjaro (une septième ne sert qu’à la descente) traversent la forêt tropicale et les canyons volcaniques, et sont praticables même par les débutants. Mais le véritable défiàrelever est le mal d’altitude si l’on veut voir l’aube éclairer cet incroyable paysage lunaire, parfois encore parsemé de blocs de glaciers aux saisons sèches (janvier-février et juin-septembre). Sa dizaine de glaciers s’étendait sur près de 20 km2 à la fin du XIXe siècle, mais aujourd’hui, la calotte glaciaire se réduit comme peu de chagrin et pourrait disparaître d’ici à quinze ans. La faute également à la déforestation, qui contribue localement aux changements climatiques et impacte le niveau d’enneigement. La perte de son halo blanc ne semble pas pour autant arrêter les marcheurs, qui continuent de rêver du toit de l’Afrique. Qu’ils optent pour la voie plus spectaculaire ou l’une des moins fréquentées, pour une excursion tout confort, avec chef et couchage de luxe, ou plus simple, ils ont l’embarras du choix. À noter que, si la loi oblige à embaucher porteurs et guides locaux, il vaut mieux faire confiance à une compagnie associée au Kilimanjaro Porters Assistance Project (kiliporters.org), pour une ascension éthique et responsable.