
Investir, s’adapter
Le pays est sur la ligne de front du changement climatique. Modification des saisons, inondations, sécheresses… Il faut s’adapter, et vite. Il est aussi confronté à une déforestation alarmante: de 16 millions d’hectares en 1960, la superficie forestière est passée à moins de 3 millions aujourd’hui. Avec un effet démultiplicateur sur le changement climatique: les forêts sont de véritables machines à pluie, et leur disparition aggrave le stress hydrique… Inverser cette tendance est donc vital pour préserver non seulement la biodiversité, mais également le formidable patrimoine agricole ivoirien. La culture du cacao, dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial, est menacée. Les fortes chaleurs font tomber les feuilles des cacaoyers, ce qui expose les cabosses à un rayonnement solaire excessif. Le pays s’est lancé dans une lutte de longue haleine. Lors de la COP 15 relative à la lutte contre la désertification, qui s’est tenue à Abidjan en mai 2022, la Côte d’Ivoire s’est engagée, via le programme Initiative d’Abidjan, à porter la couverture forestière à au moins 20% du territoire national à l’horizon 2030, soit un accroissement de 3 millions d’hectares, tout en maintenant intact l’existant. À réduire aussi les émissions de CO2 liées à l’agriculture grâce à l’agroforesterie. Avec un réseau lagunaire s’étendant sur plus de 600 km et un ensoleillement annuel moyen de 1800 à 2400 heures, le pays dispose d’un immense potentiel pour accélérer sa transition écologique. Un ambitieux programme d’énergie solaire est en place.
L’objectif: porter la part des énergies renouvelables à 42% du mix énergétique d’ici 2035.