Jeunes, oui mais…
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Réunion entre femmes plutôt mûres dans une capitale d’Afrique centrale. Elles sont mariées, aisées, et devisent sur les relations conjugales, et surtout... extraconjugales. Toutes savent que leurs maris batifolent. «On n’y peut rien, c’est comme ça. Le tout, c’est qu’ils mangent et dorment à la maison, sinon ça veut dire que c’est grave!» lance l’une d’entre elles. Elles n’aiment pas non plus que les maîtresses les appellent pour les insulter, du genre: «Je suis avec ton mari, laisse-le partir, il va te quitter de toute façon, je suis enceinte. » Même si c’est très fréquent...
Il avait 93 ans. Une vie sur presque un siècle. Béchir Ben Yahmed nous a quittés le lundi 3 mai 2021, il y a déjà deux ans, aux premières lueurs de l’aube, celle de la journée mondiale de la liberté de la presse, comme un ultime message. Victime des suites d’un Covid-19, dans un Paris entre deux confinements. BBY est parti fidèle à lui-même, conscient d’aborder son ultime voyage, pas- sant des coups de fil à ses amis, cherchant à avoir les idées claires, à être «debout». Jusqu’au bout.
Il paraît que le continent africain est à la traîne. En matière de développement économique et humain, d’industrialisation. Il paraît aussi qu’il est champion en matière de pas mal de maux : insécurité, corruption, mal-gouvernance, sécheresse, famine. Ceci expliquant peut-être cela, le monde entier se bouscule à son chevet pour le soutenir, l’aider. Les organisations et les institutions financières internationales multiplient les lignes de crédit pour des projets structurants, des idées utiles innovantes, des routes, des écoles, des barrages, créent et annulent les dettes. Mais avant tout, l’Afrique est devenue peu à peu une formidable terre d’opportunités, surconvoitée par les pays du monde entier. Vive le multilatéral, le business Sud-Sud, et la palette incroyablement variée d’offres business qu’elle arrive à capter