Khadafi en Mauritanie : l’échec d’une médiation

Fraîchement élu président de l’Union africaine, le Guide libyen avait en effet été mandaté fin février par le Groupe de contact sur la Mauritanie. Sa mission : ouvrir un dialogue national dans ce pays où tout est paralysé depuis le putsch d’août 2008, orchestré par le Général Abel Aziz. « Mais finalement, il n’a pas permis au dialogue de commencer puisqu’il a pris position en faveur d’une des parties ! » estime Mohamed ould Maouloud, un des leaders de la coalition anti-putsch.
En effet, le mercredi 11 mars, lors d’un discours fleuve tenu devant la classe politique mauritanienne au palais des Congrès de Nouakchott, Khadafi lâche une petite phrase décisive : « Les Mauritaniens doivent réfléchir à l’après 6 juin », dit-il tout sourire. Le 6 juin étant la date choisie par la junte au pouvoir pour organiser une élection présidentielle anticipée.
« En parlant de la sorte du 6 juin, le colonel Khadafi a entériné l’agenda des militaires, ce que nous rejetons catégoriquement » explique encore AbdelKoudous ould Abeidna, le président en exercice du Front National pour la Défense de la Démocratie, opposé au coup d’Etat. Dans le camp adverse, on jubile. « Le Guide libyen a vu qu’il...