L’Afrique au défi d’une chaîne
du froid durable
Un défi logistique pourrait endiguer le fléau des pertes post-récoltes, évaluées à plus d’un tiers de la production continentale.
Le développement de la chaîne du froid sur le continent pourrait limiter les pertes d’après récoltes, qui nuisent à l’agriculture comme à la sécurité alimentaire. «L’émergence d’une industrie africaine du froid», rapport de l’agence Ecofin publié fin octobre, estime que la chaîne du froid pourrait également répondre aux nouvelles exigences des consommateurs urbains africains et stimuler les échanges commerciaux. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) évalue ces pertes post-récoltes à environ 37% en Afrique, contre 14% en Europe. En moyenne, les capacités de stockage frigorifique sont seulement de 20 mètres cubes pour 1000 habitants en Afrique, soit dix fois moins qu’en Europe. Si la chaîne du froid est bien implantée en Afrique du Nord et en Afrique du Sud, il n’en va pas de même dans la ceinture tropicale là où le besoin se fait le plus ressentir. Les problèmes de conservation surviennent du fait d’une exposition des produits alimentaires à une température ou à une humidité excessive, aggravée par le manque d’infrastructures routières, la mauvaise ventilation des entrepôts, et parfois l’infestation de parasites.
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