
L’Afrique
de retour au MET
Le célèbre musée New-Yorkais consacre tout une aile, rénovée et repensée, à son importante collection d’art africain, sans oublier la création contemporaine.

El Anatsui, Between Earth and Heaven, 2006. PAULA LOBO
Le Metropolitan Museum of Art (MET), véritable institution à New York, a rouvert ses galeries consacrées à l’art africain, qui étaient fermées depuis 2021. Situés dans l’aile Michael-C.-Rockefeller, de nouveaux espaces revoient la façon dont est présentée la collection d’oeuvres en provenance d’Afrique subsaharienne, s’appuyant sur des recherches contemporaines et des échanges avec un réseau d’experts internationaux. Le projet, imaginé par l’architecte Kulapat Yantrasast, évoque la structure de la grande mosquée de Djenné, au Mali, avec un plafond vertigineux surmonté de cloisons horizontales qui évoquent des nervures, et une série de niches latérales. «Ce concept reflète la nécessité de transmettre l’autonomie des centaines de cultures distinctes représentées, et de mieux les contextualiser historiquement et culturellement», explique l’architecte. La nouvelle exposition permanente présente une sélection de quelque 500 oeuvres de la collection, du Moyen Âge à nos jours. Elle comprend aussi de nouvelles acquisitions, notamment des photos emblématiques de Seydou Keïta, Malick Sidibé, Samuel Fosso, Zanele Muholi et David Goldblatt, entre autres. L’exposition inaugurale, intitulée «Iba Ndiaye: Entre latitude et longitude», met par ailleurs en lumière le travail du moderniste sénégalais. Dans la galerie In-Focus trône son oeuvre Tabaski III, dédiée à la fête de l’Aïd al-Adha, en dialogue avec des oeuvres de Rembrandt, Goya et Degas, ainsi qu’avec des miniatures islamiques, des sculptures, des textiles et des pièces d’orfèvrerie africaine qui ont inspiré l’artiste.