L’urgence d’une révolution verte
Le nombre d’Africains sous-alimentés est passé de 214 à 246 millions entre 2015 et 2020. Pour ne pas échouer à atteindre le deuxième Objectif de développement durable de l’ONU (l’éradication de la faim d’ici 2030), un modèle s’appuyant sur les agriculteurs et la technologie émerge. Mais les moyens manquent.
I nsoutenable. « Chaque jour, 246 millions d’Africains se couchent le ventre vide. Il faut nourrir l’Afrique, c’est une obligation », interpellait le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, le 29 avril, lors d’un sommet virtuel en présence de 17 chefs d’État. Le sujet sera débattu à New York en septembre 2021, lors d’un sommet de l’ONU sur la sécurité alimentaire.
Si rien n’est fait, l’Objectif de développement durable n° 2 (ODD2), qui est d’éradiquer la faim, ne sera pas atteint en 2030 sur le continent. Le paradoxe est connu et dénoncé : alors que l’Afrique possède 65 % des terres arables non cultivées dans le monde, « le continent importe pour 46 milliards de dollars par an de produits alimentaires », rappelle Gilbert F. Houngbo, le président du Fonds...