La jurisprudence Zambie

Le pays est parvenu en juin à un accord de rééchelonnement. Un précédent qui pourrait être appliqué ailleurs sur le continent. Il y a urgence. Le sommet du G20 en Inde, en septembre, proposera-t-il des solutions pérennes?
Alourdie par les emprunts souscrits notamment auprès de Pékin, son économie avait été laminée par les impacts de la pandémie de Covid-19: en 2020, elle fut la première nation africaine à faire défaut sur sa dette souveraine. Mais la Zambie est désormais le premier État à obtenir la restructuration de cette dernière. Le 23 juin, en marge du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, la délégation menée par le président Hakainde Hichilema a conclu, après des mois de négociations, un accord avec le Club de Paris: ce groupe de créanciers publics internationaux accepte de rééchelonner 6,3 milliards de dollars de la dette zambienne, dont 4,1 milliards dus à la Banque d’exportation et d’importation de Chine (Eximbank). La visite d’Emmanuel Macron à Pékin en avril dernier aurait été décisive. Les créanciers privés–à qui le pays doit 6,8 milliards – devraient accepter des modalités similaires. Au total, environ 13 milliards de créances seront restructurées. «HH» (comme le surnomment les Zambiens)...
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