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Perspectives

La révolution ARN messager

Par Cédric Gouverneur
Publié le 26 mai 2021 à 07h49
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Elle a l’intuition que ce mode d’emploi peut permettre d’élaborer des vaccins, en transmettant aux cellules les instructions nécessaires pour lutter elles-mêmes contre la maladie.
 MATTHEW MCDERMOTT/POLARIS/STARFACE

Elle a l’intuition que ce mode d’emploi peut permettre d’élaborer des vaccins, en transmettant aux cellules les instructions nécessaires pour lutter elles-mêmes contre la maladie.

C’est souvent autour de la machine à café ou de la photocopieuse qu’ont lieu les plus belles rencontres. Le plus souvent, ces rencontres bouleversent des carrières. D’autres font naître des amitiés ou des histoires de coeur. Mais parfois, elles font se télescoper deux brillants cerveaux qui vont conjuguer leur intelligence pour faire éclore une innovation qui bénéficiera à l’humanité tout entière. C’est ce qui s’est passé un jour de 1998, devant une photocopieuse des labos de l’université de Pennsylvanie (UPenn), aux États-Unis : s’y sont croisés Drew Weissman, un jeune médecin immunologiste, et Katalin – que tout le monde surnomme « Kati » – Karikó, une biochimiste venue de Hongrie. Lui travaille sur l’ADN, il veut concocter un vaccin contre le sida, mais sans succès. Elle est « obnubilée par l’ARN messager, dans un sens positif », explique aujourd’hui le docteur Anthony Fauci, l’immunologiste à la tête de la cellule de crise de la Maison- Blanche sur le coronavirus. Découvert en 1961 par les futurs prix Nobel français François Jacob et Jacques Monod...

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