Le gaz africain,
nouvelle alternative

L’offre du continent, en pleine croissance, rencontre au moment opportun la demande européenne, justement à la recherche de sources d’approvisionnement alternatives à la Russie, mise en quarantaine. Reste à mettre les infrastructures au diapason.
Depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février, l’Union européenne (UE) multiplie les sanctions contre le régime de Vladimir Poutine afin de frapper au portefeuille son économie de guerre. Dépendante à 45 % du gaz naturel de son remuant voisin, l’UE veut s’en affranchir totalement d’ici 2027 et recherche donc des alternatives. Dès février, l’Allemagne a ainsi suspendu le gazoduc Nord Stream 2, tout juste achevé, grâce auquel le géant russe Gazprom aurait dû doubler sa capacité de livraison. En représailles, Moscou ferme le robinet aux clients européens qui n’agissent pas à sa guise : fin avril, Gazprom a cessé ses livraisons à la Bulgarie et à la Pologne – anciens pays satellites de l’Union soviétique devenus membres de l’UE et de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) – parce qu’elles refusaient de régler leurs factures en roubles… « L’Allemagne...