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Le gazoduc Nigeria-Maroc: ira-t-il au bout ?

Par Julie Chaudier - Publié en avril 2019
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Avec plus de 5 500 km offshore et onshore, ce serait l’un des plus longs pipelines du monde. Il relierait l’un des principaux pays producteurs de gaz du continent à un royaume chérifi en en demande d’énergie et d’intégration régionale. Le projet est magnifi que. Et les multiples obstacles à sa réalisation, économiques, financiers, sécuritaires, tout aussi impressionnants… 
 
Lancée lors de la visite de Mohammed VI à Muhammadu Buhari, président du Nigeria, en décembre 2016 à Abuja, la capitale nigériane, l’idée du gazoduc s’inscrit au coeur de la stratégie énergétique du royaume sur le continent. À l’époque, le roi prépare son grand retour au sein de l’Union africaine. Quelques semaines auparavant, en octobre, il opère ainsi une tournée en Afrique de l’Est, où sont annoncés deux investissements colossaux du groupe OCP, le géant phosphatier marocain, bras armé de la diplomatie chérifienne, dans des usines d’engrais en Éthiopie et au Rwanda. Depuis, le Maroc n’a eu de cesse de se positionner comme un leader régional. Dans ce contexte, le gazoduc constituerait très symboliquement un lien avec le pays le plus puissant de la région, le Nigeria, il renforcerait le Maroc dans sa position de carrefour entre l’Afrique et l’Europe et...
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