Le philanthrope de Lagos

À52 ans, cet investisseur né à Jos, au centre du Nigeria, n’est pas seulement à la tête d’un empire financier. Alors qu’il vient de signer le renforcement de son alliance avec General Electrics pour développer les secteurs du pétrole et du gaz dans son pays, Tony Elumelu est bien décidé à faire bouger les choses sur un continent où le secteur privé manque de moyens. En martelant « l’Afrique a fait de moi ce que je suis, j’ai été chanceux », le fondateur de Heirs Holdings, société actionnaire notamment du groupe United Bank for Africa (UBA) et du conglomérat Transcorp, veut, selon sa propre formule, « rendre à l’Afrique ce qu’elle lui a donné ». Cette figure de l’émergence nigériane, certes moins célèbre qu’Aliko Dangote ou Mike Adenuga, a annoncé en décembre dernier, à Lagos, le lancement d’un programme sur dix ans et doté de 100 millions de dollars pour soutenir la nouvelle génération d’entrepreneurs africains : « Femmes comme hommes, ils mèneront le développement de l’Afrique et transformeront notre avenir », a-t-il souligné. Cette initiative de la Tony Elumelu Foundation est destinée à financer 10 000 start-up et jeunes sociétés qui, à leur tour, pourront générer à terme quelque 10 milliards de dollars de revenus annuels selon le businessman.