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Agriculture

Le retour de la méthode zaï

Publié en novembre 2024
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Face à l’épuisement des sols, cette technique traditionnelle refait surface au Sahel.

Au Niger, préparation de la terre avant de planter le millet.  ALAMY
Au Niger, préparation de la terre avant de planter le millet.  ALAMY

​​​​​​​D’ici 2030, le Cameroun veut restaurer plus de 12 millions d’hectares en voie de désertification à cause du changement climatique et de l’épuisement des sols. Dans la région Nord, trois ONG (FODER, Wildlife Conservation Society et le Centre pour le développement rural) incitent depuis 2022 les paysans à renouer avec la technique du zaï. En effet, cette méthode de culture ancestrale, également appelée tassa au Niger, consiste à creuser des trous d’une vingtaine de centimètres, espacés de 80 cm, puis d’y planter des graines sur une base de compost, le tout recouvert de terre.

Ainsi, les pluies ne glissent plus à la surface du sol, mais le pénètrent et l’irriguent. Le zaï préserve l’humidité deux semaines et évite l’érosion des pentes. Au Burkina Faso, le célèbre paysan Yacouba Sawadogo (1946- 2023), surnommé «l’homme qui arrête le désert», utilisait notamment le zaï pour reverdir des dizaines d’hectares. Les paysans camerounais, en deux ans de pratique du zaï, observent des rendements à l’hectare deux à trois fois supérieurs, selon un reportage de nos confrères du journal environnemental américain en...

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