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EUGENE POWERS/SHUTTERSTOCK
EUGENE POWERS/SHUTTERSTOCK
Rencontre

Mati Diop
«À travers mes films, je réhabilite ma dimension africaine»

Par Astrid Krivian - Publié en septembre 2024
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La cinéaste franco-sénégalaise, récompensée cette année à la Berlinale pour son documentaire fantastique, souhaite rendre la parole non seulement aux oeuvres injustement dérobées à l’époque coloniale, mais aussi aux jeunes, devant être acteurs du devenir de ces trésors une fois ceux-ci restitués au continent.

En novembre 2021, 26 trésors du royaume du Dahomey ont été rapatriés depuis la France vers le Bénin, leur terre d’origine, répondant à la demande officielle du président béninois Patrice Talon, formulée en 2016, et conformément à la promesse faite en 2017 par son homologue français Emmanuel Macron. Avec des milliers d’autres, ces oeuvres furent pillées en 1892 lors de l’invasion par les troupes françaises d’Abomey, siège de ce royaume  alors sous le règne du roi Béhanzin – fondé au XVIIe siècle dans le sud de l’actuel Bénin. Commandant de cette expédition coloniale, le colonel Dodds avait confié ces biens culturels au musée d’Ethnographie du Trocadéro à Paris, devenu ensuite musée de l’Homme; puis ils furent conservés et exposés au musée du quai Branly-Jacques Chirac à partir de 2000. C’est ce retour des oeuvres au pays natal que la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop raconte dans Dahomey, lauréat de l’Ours d’or au Festival international du film de...

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