« Nous devons nous dépasser nous-mêmes avant de penser à la concurrence »
Il incarne l’avant-garde tunisienne sur le continent. Une stratégie motivée par un solide bon sens économique. Mais aussi par la nécessité de protéger ses entreprises. Droit dans ses bottes, il ne mâche pas ses mots sur la situation de son pays.
En Tunisie, sa voix est entendue et son autorité reconnue. Et pour cause. Bassem Loukil, 51 ans, est aux commandes, avec son frère, d’un groupe qui a réalisé 440 millions d’euros de chiffre d’affaires l’an passé. Fondé par leur père dans les années 70, celui-ci opère dans l’équipement agricole, l’agriculture, l’automobile, l’immobilier et la communication, représentant également sur place les marques Citroën, Mazda et Samsung. Présent dans sept pays d’Afrique et du Moyen-Orient, il réunit 37 filiales et emploie plus de 4 000 personnes. Titulaire d’un doctorat en management industriel, d’un bachelor en informatique et d’un MBA en finance de la Georgia State University, Bassem Loukil rejoint le groupe familial en 1992 après une expérience au sein du géant américain Coca-Cola. Depuis, il aurait pu se limiter à la gestion de ses affaires. Mais il a choisi de s’imposer comme un promoteur de l’ouverture vers l’Afrique. Avec des opérateurs économiques et d’anciens diplomates, il a ainsi lancé en 2015...