
Puissance et autosuffisance
L’agriculture pèse pour 20% du PIB ivoirien et emploie plus de la moitié de la population active. Le pays est le premier exportateur mondial de cacao, avec une production annuelle de 2 millions de tonnes, et d’anacarde, avec 900000 tonnes par an. Il est encore leader mondial pour l’anacarde, dont la production annuelle est passée de 100000 tonnes en 2002 à plus de 1,2 million de tonnes à ce jour. Le secteur stratégique de l’or vert a bénéficié en 2018 d’un important programme de soutien, le Plan national d’investissement agricole (PNIA), doté d’un budget de 11,9 milliards de FCFA sur huit ans. De nombreuses réformes ont été lancées afin d’améliorer les infrastructures et la productivité, l’accès aux financements, et assurer une meilleure répartition des revenus. Avec un objectif: doper le manufacturing local. À ce jour, seules 30% des fèves de cacao et 10% des noix de cajou sont transformées dans le pays. Enfin, atteindre la souveraineté alimentaire en 2030 est l’un des credo de la politique du président Alassane Ouattara. En particulier dans les secteurs de l’élevage et de l’halieutique, qui ne représentent que 4,5% du PIB agricole et 2% du PIB global, afin de réduire la facture d’importation de viande et de poisson. Et faire en sorte que les quelque 30 millions d’Ivoiriens se retrouvent en autosuffisance.