
Tatouages
sur les côtes
Marseille célèbre cet art corporel, vieux comme le monde, en retraçant le lien avec les identités et les imaginaires culturels du pourtour méditerranéen.

Longtemps considéré comme un art réservé aux marginaux, aujourd’hui démocratisé, le tatouage a une histoire vieille comme le monde, notamment dans le pourtour méditerranéen. Au gré des époques, il a eu des usages médicaux, religieux, politiques ou esthétiques, avant de devenir une expression artistique à part entière, alimentée par la pop culture. L’exposition «Tatouage: histoires de la Méditerranée», présentée par les Musées de Marseille, explore toutes ces pratiques mêlant histoire de l’art, archéologie, ethnologie et anthropologie, à travers des peintures, sculptures, photos, vidéos, objets de mode et du quotidien issus de grandes institutions nationales et internationales, du Louvre à la Glyptothèque de Munich.

L’exposition accorde également une place centrale aux artistes qui ont puisé dans les motifs du tatouage en Algérie, au Maroc, en Tunisie ou en Égypte. Elle présente des oeuvres inédites signées par Choukri Mesli, Samta Benyahia, Farid Belkahia, Lalla Essaydi ou El Meya, ainsi qu’une pièce réalisée pour l’occasion par l’Algérien Denis Martinez, l’un des fondateurs du groupe d’avant-garde Aouchem littéralement, «tatouages».