Une addition salée

Face au stress hydrique croissant, les projets d’usines de dessalement d’eau de mer se multiplient le long des côtes du continent. Une fausse bonne idée ? Car même si les progrès technologiques sont constants, ce procédé demeure énergivore et polluant…
Quoi de plus frustrant que de se trouver assoiffé au bord de l’océan ? Sur notre belle planète bleue, l’eau est à 97 % salée… Dès les années 1960, le Moyen-Orient, aussi riche en or noir que pauvre en eau douce, a donc installé sur ses littoraux désertiques des usines de dessalement d’eau de mer, alimentées grâce à son carburant surabondant. L’Afrique du Nord a suivi, avec une première usine dans les années 1970 au Maroc. Désormais, le stress hydrique (la différence entre l’offre et la demande en eau douce) ne cesse de croître, alimenté par le changement climatique, la croissance démographique et l’agriculture intensive. Un pays est considéré comme se trouvant en situation de stress hydrique lorsque sa disponibilité en eau est inférieure à 1 700 m3 par an et par habitant. Selon la Banque mondiale, la différence globale entre offre et demande devrait atteindre 40...
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