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Zoulikha Bouabdellah, au nom de la subversion…

Par Michael.AYORINDE - Publié en février 2011
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Subversion que l’on retrouve dès ses premières vidéos. Dans Minaret (2001), elle fait se trémousser cet élément architectural sacré au rythme d’une chanson de Khaled. Pour Dansons (2003), elle a paré son bassin d’un voile bleu brodé de piécettes d’or, puis un blanc, et encore un rouge avant d’esquisser une danse du ventre au son de La Marseillaise. Sa façon à elle de dénoncer le « caractère exotique » des valeurs républicaines qui « restent encore à conquérir ». Les thèmes de l’identité et du lien entre les différentes cultures sont très présents dans le travail de cet artiste et d’ailleurs comment pourrait-il en être autrement pour cette Franco-Algérienne qui est née à Moscou, a grandi à Alger, dans le musée des Beaux-Arts que dirigeait sa mère, a étudié à Paris et exposé aux quatre coins de la planète ?

Aujourd’hui, elle semble s’engager dans une nouvelle voie. En témoignent les sculptures calligraphiques du mot hobb (« amour » en arabe) en plexiglas qu’elle se plaît à colorier et positionner comme pour réinventer un Kama-sutra arc-en-ciel. Avec Noun, une vidéo où l’on voit danser la lettre la plus « érotique » (elle ressemble à un sein) de l’alphabet arabe, qui est montrée dans le cadre de cette exposition, elle prouve une fois de plus, son profond attachement à son héritage culturel arabe qu’elle aime à subvertir avec talent.

Par Fadwa Miadi

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