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C'est comment ?

Vers un nouveau monde

Par Emmanuelle Pontié - Publié en novembre 2020
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Bon, nous vivons une période totalement dépressionnaire. C’est vrai. La pandémie de Covid-19 reprend de plus belle en Europe, ne faiblit pas ailleurs, et certains esprits chagrins menacent l’Afrique, jusque-là plutôt miraculeusement épargnée, d’une seconde vague bien plus virulente que la première… Du nord au sud, la menace islamiste, le terrorisme et ses actes barbares continuent inlassablement leur lente politique de terre brûlée. Les économies du monde entier, à la suite des divers confinements et de l’arrêt brutal des échanges, vacillent ou sont en suspens. Pas mal de pays africains sont secoués de manière récurrente par des situations politiques tendues, des manifestations et leurs répressions violentes qui paralysent la vie au quotidien, le développement, le progrès.​​​​​​​​​​​​​​

DOM.
DOM.

Certes, on peut s’interroger sur l’avenir immédiat d’un monde en proie à des fléaux qui semblent aujourd’hui bien difficiles à surmonter. On peut avoir l’impression de naviguer à vue et se demander si son entreprise d’import-export, son agence de tourisme ou son projet culturel ne va pas s’arrêter net. Alors, même si ce n’est pas toujours facile, il va falloir urgemment penser et agir différemment. S’adapter. Trouver de nouvelles voies, sortir du business as usual, innover. Et pour cela, l’Afrique peut compter sur la jeunesse de sa population, sur ses élèves, ses étudiants, qui vont entrer sur le marché du travail avec une nouvelle donne. Il y aura des voies mortes, mais aussi de nouvelles opportunités dues au changement radical d’époque.

De ce point de vue, la pandémie de Covid-19 (voire les autres qui pourraient suivre…) aidera peut-être à sortir de systèmes à bout de souffle, qui avaient fait long feu de toute façon. Les entreprises de demain miseront sur les nouvelles technologies, le commerce équitable, les circuits courts. Certaines dépendances du Sud vis-à-vis du Nord pourraient peu à peu s’atténuer. Et il faut faire confiance dans tous les cas aux nouvelles générations pour construire un nouveau monde, débarrassé des mauvais choix que des générations ont faits et refaits avant elles.

Bien sûr, c’est un vœu pieux, un espoir, un souhait. Mais y penser, le planifier, aider en ce sens, et s’en persuader, permettra de mettre un peu de baume au cœur. En Afrique comme ailleurs, préparons les jours meilleurs. Ils dépendent de nous.