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20 questions à Roukiata Ouedraogo

Par Astrid Krivian - Publié en octobre 2017
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Dans son troisième spectacle, la comédienne et humoriste burkinabè aborde sa double culture, son parcours d’artiste en France, mais aussi des sujets plus graves comme l’excision. Sans tabou, avec malice et énergie !

1. Votre objet fétiche ?
Mon oreiller ! Je ne dors bien qu’avec lui, comme un doudou ! (rires)
 
2. Votre voyage favori ?
Chez moi au Burkina ! Si je pouvais y aller plus souvent… Ma mère me prépare toujours un plat, même si je débarque à trois heures du matin !
 
3. Le dernier voyage
que vous avez fait ? Épernay, dans la région du champagne, vin que j’adore. J’y ai joué mon spectacle au festival des Escales africaines, dont je suis la marraine.
 
4. Ce que vous emportez
toujours avec vous ? Mon téléphone. Pour gérer ma carrière, rester en contact avec ma famille, répondre aux interviews !
 
5. Un morceau de musique ?
« Mama Africa » du groupe nigérian Bracket, que j’utilise dans mon spectacle. Cette chanson est festive, chaleureuse. Et « Africa » d’Angélique Kidjo.
 
6. Un livre sur une île déserte ?
La moitié du ciel de Nicholas Kristof et Sheryl WuDunn. Il raconte les violences que subissent les femmes dans le monde. Un livre poignant, bouleversant, qui m’a donné envie de m’engager.
 
7. Un film inoubliable ?
La Couleur des sentiments de Tate Taylor. J’ai pleuré ! Un fi lm sur l’injustice, mais aussi sur l’espoir.
 
8. Votre mot favori ?
Barka wusgo : « merci beaucoup » en mooré. Et espoir !
 
9. Prodigue ou économe ?
J’ai vécu seule à Paris et j’ai appris à ne pas être dans le rouge. Mais je suis généreuse, j’aime faire des cadeaux à mes proches, les recevoir…
 
10. De jour ou de nuit ?
J’aime beaucoup travailler, donc de jour. Il y a plein de choses à faire.
 
11. Twitter, Facebook, e-mail, coup de fil ou lettre ?
Coup de fi l. Les réseaux sociaux, à fond, car ça me donne une visibilité. Lettre, pas du tout, je le regrette, car c’est beau d’écrire.
 
12. Votre truc pour penser à autre chose, tout oublier ?
Marcher, si possible en forêt. C’est calme, reposant.
 
13. Votre extravagance favorite ?
Parfois, je me mets à hurler ! (rires) Ça me libère.
 
14. Ce que vous rêviez d’être quand vous étiez enfant ?
Sauver le monde. Je voulais une baguette magique pour régler tous les problèmes des humains.
 
15. La dernière rencontre qui vous a marquée ?
L’écrivain congolais Alain Mabanckou que j’admire. Il m’a félicitée, c’était grandiose !
 
16. Ce à quoi vous êtes incapable de résister ?
Le to, un plat burkinabè : de la semoule bouillie !
 
17. Votre plus beau souvenir ?
Au Point-Virgule, quand j’ai invité des femmes africaines en situation difficile. Mon spectacle parle de migration, de solitude, d’excision, elles ont vécu le même parcours. Elles se sont marrées comme jamais !
 
18. L’endroit où vous aimeriez vivre ?
N’importe où, du moment que je me sente bien.
 
19. Votre plus belle déclaration d’amour ?
La demande en mariage de mon mari.
 
20. Ce que vous aimeriez que l’on retienne de vous au siècle prochain ?
Mes spectacles, et mon sourire. Une arme que le bon Dieu m’a donnée pour affronter la vie.