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2011, année charnière ?

Par empontie - Publié en février 2011
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De l’autre côté de la Méditerranée, versant nord, on n’y comprend plus rien. Les chancelleries s’agitent, les Affaires étrangères ne savent plus où donner de la tête, multiplient les commentaires maladroits et les discours contradictoires.

Dans l’Hexagone, on vient de clôturer l’année du cinquantenaire des colonies noires d’hier, avec des bilans plus ou moins positifs de l’évolution des pays chauds anciennement français. Drôle de timing… Comme si on entrait de plain-pied dans une autre ère…

La révolution tunisienne ou la nouvelle donne en Côte d’Ivoire semblent avoir fait des petits un peu partout, réveillé les esprits, les courages et les espoirs. Bien sûr, aucune nation du continent, du nord au sud, n’a la même histoire ou ne vit les mêmes réalités. Mais chacun se prend à rêver de changement et les positions de l’Occident évoluent, s’alignent comme elles peuvent. Souvent maladroitement, mais avec la conscience, irrémédiable, qu’il va falloir revoir les bonnes vieilles méthodes d’hier…

Et un constat s’impose, peu à peu : certains pays auront commencé l’année 2011 en tournant résolument une page. Il en résultera au moins une vraie leçon aux pessimistes de tout poil qui parlent du continent comme d’un éternel vivier à régimes durs qui pactisent avec les intérêts économiques du Nord, au détriment du bien-être de leurs peuples. Et, quoi qu’on en dise, s’accrocher au pouvoir sans bilan positif risquerait d’être de plus en plus difficile dans les années à venir.

Et justement, le saviez-vous ? En 2011, 18 pays du continent organisent leur présidentielle. Déjà, un peu partout, les observateurs promettent que les scrutins se dérouleront sous surveillance particulière, sous l’oeil peut-être plus sourcilleux des peuples… Et les quelques candidats trop fiers, dit-on encore, tireront certainement leçon de ce qui arrive chez leurs voisins.

Et voilà, le monde bouge, et l’Afrique aussi… À suivre…