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Histoire

60 ans après Évian
Entre l’Algérie et la France, « des mémoires irréconciliables »

Par Cédric Gouverneur - Publié en mars 2022
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La signature entre les négociateurs algériens, avec à sa tête Krim Belkacem (au premier plan, 3e en partant de la droite), et les français a eu lieu le 18 mars 1962 à l’Hôtel du Parc, à Évian-les-Bains. L’application de l’accord de cessez-le-feu est fixée au lendemain. REPORTERS ASSOCIES/GAMMA-RAPHO
La signature entre les négociateurs algériens, avec à sa tête Krim Belkacem (au premier plan, 3e en partant de la droite), et les français a eu lieu le 18 mars 1962 à l’Hôtel du Parc, à Évian-les-Bains. L’application de l’accord de cessez-le-feu est fixée au lendemain. REPORTERS ASSOCIES/GAMMA-RAPHO

Le 19 mars, la France commémorera le 60e anniversaire des accords d’Évian, dans un climat tendu : l ’extrême droite – souvent nostalgique de l’Algérie française – totalise pas moins de 30 % des intentions de vote à l’élection présidentielle d’avril ! Et entre les deux pays, les relations sont crispées depuis les propos d’Emmanuel Macron, en septembre, sur la «rente mémorielle » de la nation algérienne… Le journaliste et essayiste Akram Belkaïd répond à nos questions. 

AM : À quel type de commémoration faut-il s’attendre de la part du président Macron ?

Akram Belkaïd. PATRICK GELY
Akram Belkaïd. PATRICK GELY

Akram Belkaïd : Difficile de le savoir par avance. Mais il est évident que le président français cherche à contenter tout le monde. Chaque groupe mémoriel, chaque communauté attendra un geste : descendants de harkis ou de pieds-noirs, Français d’origine algérienne, etc. Ce dossier l’embarrasse beaucoup : lorsqu’il était candidat, en 2017, il n’avait pas...

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