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Interview

Abd al Malik :
« Être subversif aujourd’hui, c’est dire je t’aime »

Par Astrid Krivian - Publié en août 2019
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En lien avec l’exposition parisienne « Le Modèle noir » , le rappeur, metteur en scène, essayiste et cinéaste publie un livre-album, Le Jeune Noir à l’épée, réfl exion poétique sur l’identité dans un monde globalisé.
 
Les livres ont bouleversé sa vie. Né à Paris en 1975 de parents congolais et après quatre années passées à Brazzaville, Régis Fayette-Mikano grandit à Strasbourg, dans la cité du Neuhof. À l’adolescence, la découverte d’auteurs comme Albert Camus, auquel il s’identifie, apprend à ce rappeur en herbe la puissance du verbe et le sort de la délinquance. À 16 ans, il se convertit à l’islam, se rebaptisant « Abd al Malik » – « Malik » signifiant « roi » en arabe, comme son prénom d’origine –, jusqu’à devenir un disciple du maître soufi Sidi Hamza, au Maroc, en 1999. Au fil de ses six albums (et quatre Victoires de la musique), il sublime en poésie sa révolte, son combat pour la tolérance. Son rap singulier, entre slam, jazz, chanson française, électro, et aux accents parfois latins ou africains, est à l’image de cet artiste aussi essayiste, cinéaste – son film, Qu’Allah bénisse la France (2014), est l’adaptation de son autobiographie éponyme...
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