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Interview

Adams Tidjani:
«La volonté politique est indispensable à une lutte efficace»

Par Cédric Gouverneur
Publié le 12 août 2025 à 12h02
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Depuis plus d’un demi-siècle, le plastique a envahi notre vie quotidienne. Vite produit, vite utilisé, vite jeté, il pollue durablement. Et il reste bien difficile de s’en passer. Le professeur Adams Tidjani, fondateur de l’Institut des métiers de l’environnement et de la métrologie (IMEM) de Dakar, souligne les enjeux d’une lutte de longue haleine.

AM: Selon vous, quels progrès ont été accomplis depuis que la pollution plastique est connue et dénoncée? 

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Adams Tidjani: Le fait que l’humanité ait pris conscience de la pollution plastique représente déjà un pas important, qui a été franchi. Cette pollution s’est transformée en enjeu sanitaire: aujourd’hui, on retrouve des microplastiques dans nos assiettes, notamment dans les poissons et les viandes. Une conséquence de l’ingestion des déchets plastiques par les animaux dans les écosystèmes terrestre et marin. Or, nul ne connaît les potentielles conséquences sur la santé de cette consommation du plastique par les humains. 

Environ 10% des déchets plastiques sont recyclés en Afrique, contre la moitié dans certains pays européens. Comment augmenter cette proportion? 

À mon avis, ce recyclage n’est pas de qualité. Il donne des produits finis qui ne satisfont pas les clients. Afin de rendre la valorisation plastique efficace et efficiente, je...

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