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John Steenhuisen, leader de l’Alliance démocratique (DA), est rejoint sur scène par les membres du parti après un discours au Willowmoore Stadium, à Benoni, le 26 mai 2024. UPI/ALAMY STOCK PHOTO
John Steenhuisen, leader de l’Alliance démocratique (DA), est rejoint sur scène par les membres du parti après un discours au Willowmoore Stadium, à Benoni, le 26 mai 2024. UPI/ALAMY STOCK PHOTO
Interview

Afrique du Sud:
la coalition rassure les marchés

Par Cédric Gouverneur - Publié en août 2024
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Faute de majorité absolue, l’ANC est contrainte de partager le pouvoir avec les libéraux de l’Alliance démocratique (DA). Reste à redémarrer une économie atone.

Malgré la diversité idéologique de ses composantes, le gouvernement d’union nationale (GNU) formé début juillet par le président Cyril Ramaphosa rassure les marchés et les investisseurs. «Les entreprises sud-africaines cherchant à accéder aux capitaux internationaux pourraient bénéficier de la nouvelle stabilité économique», estime ainsi Andrew Murphy, analyste au cabinet Freshfields. Pour rappel, lors des élections fin mai, l’ANC a perdu la majorité absolue, avec seulement 159 sièges sur 400 au Parlement. Après trois décennies d’hégémonie, le mouvement de libération nationale a donc dû chercher des alliés pour gouverner. Ramaphosa a préféré se tourner vers l’Alliance démocratique (DA, libéraux, 87 sièges) plutôt que vers le parti de son rival, l’ancien président Jacob Zuma, uMkhonto we sizwe (MK, gauche, 58 sièges), ou vers les Combattants pour la liberté économique (EFF, extrême gauche, 39 sièges). Après des semaines d’âpres négociations, le président a dévoilé début juillet un cabinet de 32 membres, où l’ANC se taille la part du lion: vingt portefeuilles, les autres ministères étant attribués à la DA et à de petits partis communautaires (minorités musulmane, indienne, afrikaner…).

Transformer le...

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