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Algérie : le président de « tous les systèmes »

Par Michael.AYORINDE - Publié en février 2011
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Abdelaziz Bouteflika a de la suite historique dans les idées. Cet homme aux apparences tranquilles, que l’on dit de santé fragile, cet homme, pourtant, a de la volonté et de la persévérance. Le regard bleu brillant et le sourire fréquent cachent une détermination, une sorte de foi qui lui tient au corps et au coeur. Il sait ce qu’il veut. Il veut être le chef de l’Algérie, l’homme qui lui redonnera sa place, sa puissance, sa paix de l’âme aussi. Il y a déjà longtemps, il fut aux origines de l’indépendance, commandant dans l’ALN (Armée de libération nationale), treillis et petit cigare, puis homme de confiance de Houari Boumédiène, ministre de la puissante République populaire, célèbre visage moustachu d’El Djazaïr dans le monde entier. Longtemps, il fut le civil (Front de libération nationale) dans un appareil dominé par les militaires (ALN). Sûrement pensait-il hériter de la charge suprême à la mort du chef. Au contraire, il connut l’humiliation, la disgrâce et l’éloignement. Il connut aussi le retour, le triomphe, le pouvoir. Le voilà en passe de gouverner quinze ans d’affilée, d’entrer dans l’Histoire comme le président le plus « durable » depuis l’indépendance (Boumédiène assura la présidence pendant treize ans...

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